Allez, on plante le décors en commençant par quelques chiffres :
160 : le nombre de kilomètres à parcourir.
16000 à 18000 : le nombre de mètres de dénivelé positif à avaler.
5 : le nombre de boucles à réaliser.
60 : le nombre d'heures max pour boucler ces 5 tours.
2 : le montant en dollars pour les frais d'inscription.
1 : le nombre de plaque d'immatriculation de votre coin à ramener pour votre inscription.
5 : la vitesse moyenne en km/h pour les meilleurs.
1986 : l'année de la première édition.
15 : le nombre de finishers depuis 1986.
40 : le nombre de participants par édition.
13 : le nombre de points de passage à rallier pour chacun des 5 tours. Il sont matérialisés par des livres, bien cachés. Le coureur arrache la page correspondant à son numéro de dossard pour prouver son passage.
6 : le nombre de secondes en trop pour lesquelles un participant ne sera pas désigné finisher !
2018, 2019 : les dernières années où il n'y aura eu aucun finisher.
Gary Robbins au sol lors de la Barkley 2017James Earl Ray : l'assassin de Martin Luther King. Il s'enfuit en 1977 de son pénitencier de Brushy Mountain, au Tennessee. Il aura réussi à tenir la police à distance pendant plus de 55 heures, caché sous un tas de feuille. C'est de cet événement que né la Barkley, dans la forêt à côté de cette ancienne prison.
Gary Cantrell, "Lazarus Lake" ou "Laz" : le créateur de la Barkley et bourreau malicieux des coureurs. L'inventeur des Marathons de Barkley est souvent accoutré d’un jean, d'une chemise à carreaux et d'un bonnet en laine rouge marqué du mot "geezer", qui signifie simplement, "vieux schnock" !
Gary Robbins : Le coureur Canadien qui, en 2017, franchit la ligne d’arrivée en 60h 00min ... et 6 secondes ! Il avait commis une erreur d'orientation dans le dernier tour, tentera une arrivée au sprint mais ne passera pas la fameuse barrière d'arrivée et ne sera donc pas considéré comme finisher pour 6 petites secondes. On en parlait dans l'anecdote "Barrière horaire".
Valéry Caussarieu, Benoît Laval, Rémy Jégard, Guillaume Calmettes : les 4 français sélectionnés pour la Barkley 2019. Benoît Laval, avec 4 participations est le fondateur de RaidLight, qu’il a vendu au groupe Rossignol en 2016 et quitté en 2019. Il est également co-organisateur de la Chartreuse Terminorum, l'ultra français inspiré de la Barkley, et de la Chartreuse BackYard Ultra où le principe est de parcourir une boucle de 6,7 km en moins d'une heure et de répéter cette boucle jusqu'à être le dernier debout !
📸 Benoit Laval et Laz à la Barkley 2016 Benoit LavalPas de site internet : il faut se débrouiller pour contacter Laz pour lui remettre une lettre de motivation en résolvant des énigmes. Si tu es sélectionné, une lettre de condoléance te sera envoyée.
Pas d'heure de départ : Lazarus Lake soufflera dans sa corne de brume pour avertir que le départ sera donné une heure plus tard.
Pas de speaker, ni de fumigène : pour donner le départ réel, Laz donnera un seul signal : allumer une cigarette.
Pas de ravitaillement : les coureurs sont autonomes.
Pas de balise : c'est une course d'orientation, pas une ballade sur un itinéraire de GR.
Pas de GPS autorisé : juste une montre qui donnera l'heure.
Pas de parcours à l'avance : une seule carte sera mise à dispo pour tous les participants le jour même. Les participants devront la recopier sur une carte d'orientation.
Pas de répit : traversée de rivière, aucune piste, températures très basses la nuit et très chaudes en journée. Inutile de préciser que tracé ne sera pas déblayé avant le passage des participants. Eux seuls feront le passage à travers ronces et troncs d'arbres.
Pas de cérémonie ou d'arche d'arrivée : par contre "La sonnerie aux morts" sera jouée au clairon après chaque abandon.
Peu de spectateur : la forêt cache les participants pendant quasiment tout le parcours.
Ça te donne envie ? Alors commence par trouver le seul jour où les inscriptions sont ouvertes et bien sûr l'email où envoyer ta candidature !